Téhéran menace : 'Les portes de l’enfer s’ouvriront sur Israël'

Mohammad Pakpour, nommé à la tête des Gardiens de la Révolution après la mort du général Hossein Salami, a lancé ce vendredi une mise en garde virulente contre Israël, promettant "les portes de l’enfer" et des "conséquences énormes et destructrices" en réponse aux frappes israéliennes menées contre le territoire iranien.

« Le régime sioniste, criminel et illégitime, connaîtra un destin amer et douloureux », a-t-il déclaré dans un communiqué relayé par l’agence officielle IRNA. « Les portes de l’enfer s’ouvriront bientôt sur ce régime », a-t-il ajouté, dans un ton particulièrement menaçant, après la frappe qui a coûté la vie à son prédécesseur.

Cette déclaration intervient alors que les tensions régionales sont à leur comble. Depuis plusieurs semaines, les échanges de frappes directes entre Israël et l’Iran marquent un tournant inquiétant dans un conflit jusqu’ici mené en grande partie par procuration à travers des groupes alliés — notamment le Hezbollah au Liban ou les Houthis au Yémen.

L’escalade actuelle fait craindre une généralisation du conflit au Moyen-Orient, dans un contexte déjà marqué par la guerre à Gaza, les tensions dans le Golfe et la polarisation croissante entre les États-Unis et leurs alliés d’un côté, et l’Axe Téhéran-Moscou-Pékin de l’autre.

De nombreux analystes redoutent qu’un affrontement militaire direct entre l’Iran et Israël n’entraîne une implication plus large des puissances régionales — voire mondiales. Washington, principal allié d’Israël, suit la situation de près, tandis que des appels à la désescalade se multiplient, notamment de la part de l’Union européenne, de la Chine et de la Turquie.

La montée en puissance verbale du nouveau commandement iranien s’inscrit donc dans un climat explosif, où la moindre provocation pourrait déclencher un embrasement régional.

Avec AFP